Les additifs sont fréquemment utilisés dans la transformation et la confection de produits alimentaires. En effet, ces substances sont ajoutées aux ingrédients dans les recettes au cours des process de production pour leurs vertus technologiques : amélioration de la conservation (via les conservateurs), réduction des phénomènes d’oxydation (via les antioxydants), sucrage hypocalorique en remplacement du saccharose (via les édulcorants), coloration plus appétente (colorant), renforcement du goût (exhausteurs), optimisation des textures (texturants), etc. Bien qu’intégrées en très petites quantités dans les recettes, ces substances pourraient avoir des effets indésirables sur la santé des consommateurs.
C’est pourquoi leur usage, régulièrement évalué par l’EFSA ou l’ANSES, est réglementé. Leur mention est ainsi obligatoire sur les étiquetages notamment avec la codification européenne dédiée (lettre « E » suivie d’un numéro permettant une identification facile de la famille : E 100 pour les colorants, E 200 pour les conservateurs, etc. ; l’étiquetage peut se faire aussi en employant le nom de la molécule).
Rappel de la réglementation et évolution des habitudes de consommation
Actuellement, 332 additifs sont autorisés en agro-alimentaire conventionnel (règlement (CE) N° 1333/2008). Toutefois, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à « scruter » la présence de ces additifs dans les aliments qu’ils achètent, et ce via l’aide d’applications de scans de packaging. En effet, ils recherchent des produits :
- ayant des listes d’ingrédients contenant le moins possible d’additifs, les plus proches des recettes naturelles (démarche « clean label »)
- dont le cahier des charges réduit leur usage comme c’est le cas pour les produits certifiés Agriculture Biologique. Le règlement Bio ne permet en effet l’emploi que de 55 additifs (règlement (CE) N° 889/2008).
Les besoins analytiques des acteurs de la Bio
Afin de valoriser l’authenticité des produits d’agriculture biologique, les transformateurs Bio doivent veiller à ce que leurs aliments soient exempts de la présence d’additifs non mentionnés dans le cahier des charges. Pour ce faire, il leur faut contrôler l’absence de ces additifs interdits en bio :
- dans leurs matières premières dans le cadre des plans de contrôle ingrédients/supply-chain,
- dans leurs produits finis en vérifiant la non contamination qui peut se faire sur les lignes de production pouvant être aussi utilisées en production conventionnelle.
Notre projet innovant TOFoo de détection des additifs interdits en bio
Dans le cadre de ce projet collaboratif , les équipes R&D d’un laboratoire Eurofins Alimentaire France spécialisé en analyses compositionnelle des aliments travaillent à développer un « screening additif » visant la majorité des molécules interdites en bio. Compte-tenu de la diversité chimique des additifs, ce screening se composera de différents méthodes d’analyses pour cibler la majorité des grandes familles d’additifs :
- Les édulcorants et colorants de synthèse,
- Les antioxydants et conservateurs,
- Les polymères synthétiques,
- Les composés dérivés de polysaccharides,
- Les produits dérivés des acides gras et esters d’acides gras.
Le développement se fait ainsi étape par étape sur ces grandes familles.
La solution de détection et de quantification à l’état de traces des édulcorants non autorisés en Bio
Eurofins Laboratoire Nutrition propose ainsi son screening permettant la détection et la quantification des édulcorants intenses et polyols cités ci-dessous à l’état de traces. Ces analyses sont réalisées respectivement via les technologies LC-MS/MS* et IC-PAD**.
Edulcorants Intenses
| Acésulfame-K (E950) | Rebaudioside C |
| Cyclamates (E952) | Rebaudioside F |
| Saccharines (E954) | Rubusoside |
| Sucralose (E955) | Dulcoside A |
| Stevioside | Rebaudioside B |
| Néohespéridine DC (E959) | Steviolbioside |
| Néotame (E961) |
Polyols
| Xylitol (E967) | Maltitol (E965) |
| Sorbitol (E420) | Sum Isomalt + Lactitol (E953/E966) |
| Mannitol (E421) | |
Ce screening est actuellement disponible pour les produits sucrés, les produits céréaliers, les produits laitiers et les plats préparés***. Prochainement, un screening sera disponible pour les édulcorants intenses dans les boissons.
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